La magie profane

Emplacements de sorts. Les tables de classes des personnages indiquent le nombre de sorts de chaque niveau qu’ils peuvent lancer chaque jour. Un personnage peut toujours utiliser un emplacement de sort de haut niveau pour y placer un sort de niveau inférieur. Un personnage qui possède une valeur de caractéristique trop basse pour lancer un sort que son niveau devrait lui permettre de lancer dispose de l’emplacement correspondant mais il doit y placer un sort de niveau inférieur

Préparation des sorts de magicien

Le nombre de sorts maximum que peut préparer et lancer un magicien est limité par son niveau. Une Intelligence élevée peut lui permettre de préparer quelques sorts supplémentaires. Il peut préparer plusieurs fois le même sort mais cela compte à chaque fois comme un sort différent dans son décompte de sorts quotidiens. Pour préparer un sort, le magicien doit avoir une valeur d’Intelligence égale à 10 + niveau du sort.

Le repos. Le magicien doit dormir huit heures avant de préparer ses sorts. Il n’est pas obligé de dormir durant tout ce temps, mais il doit s’abstenir de se déplacer, combattre, lancer un sort, utiliser une compétence, tenir une conversation ou faire toute autre chose qui demande un effort physique ou mental. À chaque fois que le repos du magicien est interrompu, il doit dormir une heure de plus afin de se clarifier l’esprit. De plus, il doit se reposer au moins une heure d’affilé juste avant de préparer ses sorts. Même si, pour une raison ou une autre, le personnage n’éprouve jamais le besoin de dormir, il doit tout de même se reposer durant huit heures avant de pouvoir préparer ses sorts.

Sorts jetés durant la période de repos. Si un magicien a lancé des sorts récemment, la fatigue mentale diminue sa capacité à préparer de nouveaux sorts. Quand il prépare ses sorts pour la journée à venir, tous ceux qu’il a jetés au cours des huit dernières heures sont décomptés de sa limite quotidienne.

Conditions de préparation. Pour pouvoir préparer un sort, le magicien doit bénéficier de suffisamment de calme et de confort pour se concentrer. Il n’a pas besoin de se trouver dans un endroit luxueux, mais il doit éviter toute distraction. Il ne peut se concentrer s’il est exposé aux intempéries, s’il subit des dégâts ou s’il rate un jet de sauvegarde. Il ne peut pas préparer le moindre sort s’il n’a pas son grimoire ou si la lumière ambiante ne lui permet pas de lire. Il y a pourtant une exception majeure à cette règle : un magicien peut préparer lecture de la magie sans grimoire.

Temps de préparation. Une fois reposé, le magicien doit étudier son grimoire pour préparer les sorts de la journée. Il lui faut une heure pour préparer la totalité de ses sorts quotidiens. S’il décide d’en apprendre seulement une partie, cela lui prend une fraction d’heure proportionnelle à la fraction des sorts totaux qu’il apprend mais cette durée ne peut pas descendre au-dessous de quinze minutes, c’est à dire du temps nécessaire au magicien pour atteindre la disposition mentale requise.

Sélection et préparation des sorts. Tant que le magicien n’a pas utilisé son grimoire pour préparer ses sorts, il ne peut lancer que ceux qu’il a préparés précédemment et qu’il n’a pas encore utilisés. Pendant qu’il étudie le grimoire, il choisit les sorts qu’il souhaite préparer. S’il lui reste des sorts de la veille qu’il n’a pas encore lancés, il peut les abandonner (tous ou partie) pour en choisir de nouveaux.

Quand le magicien prépare ses sorts journaliers, il peut laisser certains emplacements de sorts vierges. Dans le courant de la journée, il peut recommencer cette préparation aussi souvent qu’il le désire pour remplir ces emplacements vides, si les conditions et le temps disponible le permettent. Par contre, il ne peut pas abandonner un sort au profit d’un autre ni utiliser l’emplacement d’un sort qu’il a déjà lancé entre-temps. Pour cela, le personnage doit avoir les idées claires suite à une période de repos. Tout comme la première séance de la journée, cette préparation nécessite au moins quinze minutes, voire plus si le personnage doit préparer plus d’un quart de ses sorts.

Rétention des sorts préparés. Une fois que le magicien a préparé son sort, il le garde en mémoire en tant que sort pré-achevé jusqu’à ce qu’il utilise les composantes nécessaires à son incantation et qu’il le lance ou jusqu’à ce qu’il décide de l’abandonner. D’autres éléments, comme certains objets magiques et pouvoirs spéciaux de monstres, peuvent effacer les sorts de l’esprit du magicien.

Mort et rétention des sorts. Si le lanceur de sorts meurt, tous les sorts qu’il avait en mémoire sont effacés. Une puissante magie (telle que rappel à la vie, résurrection ou résurrection suprême) permettent de récupérer cette énergie magique en même temps que de ressusciter le personnage.

Écrits de magie profane

Pour coucher un sort sur le papier, le magicien utilise des symboles complexes représentant les forces magiques impliquées dans l’incantation. L’écrivain utilise un système universel, quelle que soit leur langue natale. Cependant, chaque personnage l’utilise à sa propre manière : les écrits d’un tiers seront donc incompréhensibles, même pour le plus puissant des magiciens, s’il ne prend pas le temps de les étudier et de les décoder.

Pour décoder un écrit de magie profane (comme un sort dans un grimoire ou sur un parchemin), il faut réussir un test d’Art de la magie (DD 20 + niveau du sort). En cas d’échec, le personnage ne peut pas faire de nouvelle tentative avant le lendemain. Lecture de la magie déchiffre automatiquement un texte magique sans nécessiter de test de compétence. Si la personne qui a rédigé le texte est présente et apporte son aide au lecteur, ce dernier est sûr de réussir.

Une fois que le personnage a déchiffré un écrit magique il n’a plus besoin de le décoder à nouveau. Il est alors à même d’identifier le sort et il a une idée de ses effets (comme indiqué dans la description du sort). Si le texte est écrit sur un parchemin et que le lecteur pratique la magie profane, il peut tenter d’utiliser directement le parchemin.

Emprunt de grimoire

Un magicien peut emprunter un grimoire pour préparer une incantation qu’il connaît et qui se trouve dans son propre grimoire, mais le succès n’est pas assuré. Il doit tout d’abord déchiffrer le texte du grimoire (voir « Écrits de magie profane », ci-dessus). Ensuite, il doit effectuer un test d’Art de la magie (DD 15 + niveau du sort) pour préparer le sort. S’il réussit, le sort est préparé. Il devra recommencer ce test autant de fois qu’il souhaite préparer le sort et ce, quel que soit le nombre de fois où il a déjà préparé ce sort. S’il échoue, il doit attendre le lendemain avant de tenter de préparer le sort à partir de la même source. En revanche, comme indiqué ci-dessus, il n’a pas besoin de déchiffrer le texte de nouveau.

Ajout de sorts au grimoire

Les magiciens disposent de plusieurs méthodes pour ajouter de nouveaux sorts à leur grimoire. Ils ne peuvent apprendre comme nouveaux sorts que ceux qui font partie des listes de sorts de magicien.

Sorts acquis en montant de niveau. Les magiciens se livrent à certaines recherches entre deux aventures. Chaque fois que l’un d’eux gagne un nouveau niveau de magicien, il ajoute deux nouveaux sorts de son choix à son grimoire. Ces deux sorts doivent être d’un niveau qu’il est capable de lancer.

Sorts copiés à partir d’un parchemin ou d’un autre grimoire. Un magicien peut augmenter son répertoire de sorts lorsqu’il rencontre un nouveau sort dans un parchemin de magie profane ou dans le grimoire d’un autre magicien. Quelle que soit la source du sort, le personnage doit commencer par le déchiffrer (voir « Écrits de magie profane », ci-dessus), après quoi il doit passer une heure à étudier le sort. Ensuite, il fait un test d’Art de la magie (DD 15 + niveau du sort). Un magicien spécialisé dans une école de magie bénéficie d’un bonus de +2 au test pour tout sort qui relève de son école de prédilection. S’il réussit, le magicien comprend la formule et peut la recopier dans son livre de sorts (voir « Copie des nouveaux sorts », ci-dessous). Ce processus n’endommage pas le grimoire étudié mais si le personnage copie le sort à partir d’un parchemin, il s’efface et ne laisse qu’une surface vierge.

En cas d’échec, le magicien ne comprend pas le sort et s’avère incapable de le recopier. Il ne peut pas réessayer de l’apprendre ou de le recopier avant qu'une semaine complète ne soit passée. Si le sort est copié d’un parchemin, un échec au jet d’Art de la magie ne provoque pas d’effacement de celui-ci.

Dans la plupart des cas, les magiciens font payer le droit de recopier des sorts à partir de leur livre de sorts. Le coût est généralement égal à la moitié de celui de l’écriture d’un sort dans le livre de sorts (voir « Copie des nouveaux sorts » ci-dessous). Les sorts rares ou encore uniques peuvent atteindre des coûts bien plus élevés.

Recherche indépendante. Le magicien peut faire des recherches de son côté pour trouver un sort existant ou, au contraire, en inventer un. Le coût de la recherche et le temps qu’elle prend sont laissés à l’appréciation du MJ mais elle dure probablement au moins une semaine et coûte au minimum 1 000 po pour chaque niveau du sort recherché. Cela demande aussi un certain nombre de test d’Art de la magie et de Connaissances (mystères).



Copie des nouveaux sorts

Niveau
du sort
Coût de la
copie (po)
Niveau
du sort
Coût de la
copie (po)
05 po5250 po
110po6360 po
240 po7490 po
390 po8640 po
4160 po9810 po
Lorsque le magicien a compris un nouveau sort, il peut le recopier dans son grimoire.

Temps nécessaire. La copie exige une heure par niveau de sort. Les tours de magie (les sorts de niveau 0) prennent trente minutes à recopier.

Espace requis. Un sort prend une page par niveau. Même un sort du niveau 0 (tour de magie) demande une page. Un grimoire comprend cent pages.

Coût du matériel. Le nécessaire à écrire pour écrire un nouveau sort dépend du niveau de ce dernier, comme indiqué dans la table suivante. Notez que le magicien n’a pas besoin de payer ce prix indiqué, en temps comme en heures, pour les sorts qu’il gagne en prenant un niveau.

Remplacement et copie des grimoires

Un magicien peut suivre la procédure d’apprentissage des sorts pour reconstituer un grimoire perdu. Les sorts qu’il a encore en mémoire peuvent être recopiés directement dans un nouveau grimoire, au même prix que pour écrire un sort. Les sorts s’effacent aussitôt de son esprit, comme s’il les avait lancés. S’il n’a pas préparé le sort, il peut le faire à partir d’un grimoire emprunté et l’écrire ensuite dans son nouveau grimoire.

On utilise la même procédure pour recopier un grimoire existant que pour en remplacer un mais cela se révèle bien plus facile. Le temps requis et le prix par page sont réduits de moitié.

Vente des grimoires

On peut vendre les grimoires sur lesquels les PJ ont mis la main pour un prix égal à la moitié du montant requis pour les acheter et retranscrire les sorts qu’ils contiennent.

Bardes et ensorceleurs

Les bardes et les ensorceleurs font aussi appel à la magie profane mais ils n’utilisent pas de grimoires et ne préparent pas leurs sorts. Leur niveau de classe indique le nombre de sorts qu’ils peuvent lancer (se référer à la description de la classe). Une valeur de Charisme élevée leur permet de lancer quelques sorts supplémentaires. Ils doivent avoir une valeur de Charisme minimum égale à 10 + niveau du sort pour lancer le sort.

Procédure quotidienne. Chaque jour, bardes et ensorceleurs doivent préparer leur esprit à lancer des sorts. Pour ce faire, ils ont besoin de huit heures de repos (comme les magiciens) et de quinze minutes de concentration (Le barde doit chanter, réciter quelque chose ou jouer d’un instrument de musique pendant qu’il se concentre). Cette période permet à l’ensorceleur et au barde de préparer son esprit à lancer son lot de sorts quotidiens. Sans cette période de repos, ils ne peuvent pas récupérer les sorts qu’ils ont lancés la veille.

Sorts jetés durant la période de repos. Comme pour les magiciens, les sorts que les bardes et les ensorceleurs ont lancés au cours des huit heures sont décomptés de leur limite quotidienne.

Ajout de sorts au répertoire. Les bardes et les ensorceleurs gagnent de nouveaux sorts à chaque fois qu’ils prennent un niveau et ne peuvent en apprendre autrement. Chaque fois que le personnage gagne un niveau, consultez la Table "Sorts connus par le barde" ou la Table "Sorts connus par l'ensorceleur" pour connaître le nombre de nouveaux sorts qu’il peut choisir dans sa liste de classe. Si le MJ l’y autorise, le personnage peut éventuellement apprendre un sort nouveau et inhabituel qu’il a vu lancé au cours de ses aventures.