Larve stellaire de Cthulhu

Larve stellaire de Cthulhu
FP 20

Source : Bestiaire 4 page 174
  • 307 200 PX
  • Aberration de taille TG, CM
  • Init +5 ; Sens vision aveugle 9 m, vision dans le noir 18 m ; Perception +37
  • Aura présence terrifiante (45 m, DD 29)
    Défense
  • CA 36, contact 9, pris au dépourvu 35 (Dex +1, naturelle +27, taille -2)
  • pv 362 (25d8+250) ; régénération 15 (feu)
  • Réf +9, Vig +18, Vol +25 ; +8 contre les effets mentaux et la divination
  • Capacités défensives immortel, esprit écrasant ; Immunités froid, maladie, poison ; RM 31
    Attaque
  • VD 12 m, vol 18 m (moyenne), nage 12 m
  • Corps à corps 2 griffes, +32 (2d6+16/19-20) et 6 tentacules, +27 (1d8+8/19-20 et étreinte)
  • Espace 4,50 m ; Allonge 9 m
  • Attaques spéciales constriction (1d8+8), esprit écrasant
  • Pouvoirs magiques (NLS 20 ; concentration +27)
  • For 42, Dex 13, Con 30, Int 23, Sag 29, Cha 24
  • BBA +18 ; BMO +36 (+38 en bousculade, +40 en lutte) ; DMD 47 (49 contre la bousculade)
  • Dons Attaque en puissance, Coup fabuleux, Critique ralentissant, Don pour les critiques, Frappe décisive supérieure, Frappe décisive, Science de l’initiative, Science de la bousculade, Science de la frappe décisive, Science de la volonté de fer, Science du critique (griffe), Science du critique (tentacule), Volonté de fer
  • Compétences Art de la magie +34, Connaissances (mystères, géographie, plans) +31, Intimidation +35, Natation +52, Perception +37, Psychologie +34, Utilisation d’objets magiques +32, Vol +25
  • Langues aklo ; télépathie 90 m
  • Particularités compression, vol stellaire limité, ne respire pas
    Écologie
  • Environnement tous
  • Organisation solitaire, couple ou culte (3-6)
  • Trésor standard
    Pouvoirs spéciaux
  • Immortel (Ext). Une larve stellaire de Cthulhu ne vieillit pas, ne mange pas et ne respire pas. Elle peut uniquement mourir d’une mort violente.
  • Esprit écrasant (Ext). La puissance et la structure extraterrestre de l’esprit d’une larve stellaire de Cthulhu sont écrasantes. La première fois qu’une créature autre qu’un extérieur (à l’exception des extérieurs natifs) ou qu’une aberration entre en contact mental avec une larve stellaire de Cthulhu, elle doit réussir un jet de Volonté DD 29 pour ne pas être étourdie pendant 1d4 rounds. En cas de réussite à ce jet, la créature est simplement chancelante pendant 1 round. Cet effet se produit, que ce soit la larve stellaire qui initie le contact mental (par exemple, par le biais de ses pouvoirs magiques d’exigence, de songe, de cauchemar ou de communication à distance ou, plus simplement, grâce à sa communication télépathique une fois par round) ou une autre créature qui effectue la tentative (par le biais d’une détection des pensées ou d’une domination universelle, par exemple). Une créature qui a déjà été exposée à l’esprit écrasant d’une larve stellaire de Cthulhu est immunisée à l’effet de cette même larve pendant les 24 prochaines heures. C’est un effet mental. Le DD du jet de sauvegarde est basé sur le Charisme.
  • Vol stellaire limité (Ext). Une larve stellaire de Cthulhu peut survivre dans le vide spatial et ses ailes lui permettent d’utiliser sa vitesse de déplacement en vol dans l’espace malgré l’absence d’air. À la différence du vol stellaire à part entière (comme celui des mi-go ; voir page 188), la capacité d’une larve stellaire de Cthulhu à voler dans l’espace ne lui permet pas de se déplacer extrêmement rapidement. Lorsqu’elle souhaite voler pour atteindre un autre monde, elle compte uniquement sur son immortalité et sa patience pour effectuer le trajet. Lorsque la rapidité est nécessaire, elle utilise à la place son pouvoir de portail pour raccourcir la duré du trajet.




Cette énorme et hideuse créature est de forme humanoïde, mais son odieux visage est couvert d’une masse de tentacules frétillants.

De tous les étranges et maléfiques occupants du vide entre les étoiles, rares sont ceux qui provoquent une terreur aussi intense que celle propagée par ces titanesques créatures. Elles proviennent d’une étoile démente dont la lumière ne peut être perçue par des télescopes conventionnels et le plus petit de ces béhémots fait presque 9 mètres de haut. De forme humanoïde, leur corps immense est enrobé d’une chair caoutchouteuse qui semble gigoter et s’agiter comme celle d’une vase semi-solide. D’énormes ailes semblables à celles d’un dragon, des pattes dotées de griffes meurtrières, un visage couvert de tentacules et des yeux extraterrestres rappelant ceux d’un poulpe viennent compléter l’aspect monstrueux de cette entité. Cette race malveillante porte un nom qu’aucune créature saine d’esprit ne devrait connaître. Les érudits mortels utilisent le nom que porte leur plus grand prêtre : ce sont les larves stellaires de Cthulhu.

Ces créatures sont dotées d’une anatomie étrange et altérable : leur forme est changeante. Elles peuvent rétracter certaines parties de leur corps et en agrandir d’autres à volonté. Elles utilisent souvent cette particularité pour augmenter drastiquement l’allonge de leurs griffes ou de leurs tentacules au combat, bien au-delà de celle dont disposent les créatures d’une forme et d’une taille équivalentes.

Malgré cette capacité, une larve stellaire change rarement son aspect humanoïde ailée à tête de poulpe, très certainement à cause des liens puissants que son esprit d’outre-monde entretient avec celui de son maître et haut-seigneur qui gît, mort, et rêve dans la cité oubliée de R’lyeh. Même si les larves stellaires de Cthulhu ressemblent à des humanoïdes à tête de pieuvre, elles ne sont pas plus aquatiques que terrestres. Si elles sont souvent associées aux océans, c’est parce qu’une grande partie de chaque planète est fréquemment couverte d’eau. Les créatures elles-mêmes, aussi à l’aise sur terre que dans l’eau ou dans les profondeurs océaniques, ne font pas vraiment la distinction entre ces environnements et les choisissent comme sites de leurs cités et de leurs temples pour des raisons qu’elles seules connaissent.

Serviteurs des dieux extraterrestres du vide, elles oeuvrent sur les mondes qu’elles envahissent pour annihiler toute forme de vie indigène en préparation de l’instant ultime où le vide profond s’étendra pour remplacer tout ce qui existe par d’étranges réalités. Les larves stellaires de Cthulhu ne se montrent pas particulièrement malveillantes envers les autochtones d’une planète ; elles ne peuvent simplement pas mettre en oeuvrent leurs projets si la vie y est toujours présente. Tout comme un humain peut décider d’investir une maison en pensant que celle-ci est abandonnée, pour découvrir plus tard plusieurs colonies de fourmis qui infestent l’intérieur des murs, une larve stellaire oeuvre pour éradiquer les infestations de vie indigène. Ses méthodes varient rarement en fonction des mondes : quand un être possède un intellect influençable par le biais de rêves et de cauchemars, les larves l’assaillent pendant son sommeil et sèment ainsi les germes de sectes et de sociétés vouées à la destruction. Ces groupuscules, à leur tour, soutiennent les projets des larves stellaires en préparant leur monde et en le menant au bord de la destruction. Lorsque l’harmonie de ces mondes est sur le point de disparaître à cause des agitations, des guerres civiles, de l’excès de pollution ou des génocides, les larves stellaires mobilisent leurs sectes pour mettre fin à toute chose.

La seule récompense que les membres de ces sectes recevront en échange de leur soutien (parfois involontaire) repose dans l’espoir douteux d’être les derniers éradiqués, car les larves stellaires ne portent aucun intérêt à leurs séides et ne se sentent aucunement redevables envers eux.

Les plans des larves stellaires visant à éradiquer la vie s’échelonnent sur plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’années, mais cela ne doit pas être pris pour de la paresse ou de la lassitude. La préparation des mondes de l’univers doit suivre un programme précis, quoi qu’incompréhensible, car c’est uniquement lorsque les convergences cosmiques sont exactement en place et que les astres sont propices qu’elles mettent en oeuvre la dernière étape consistant à mettre fin à toute chose. Cette échéance à long terme donne l’opportunité à certains mondes de découvrir l’influence des larves stellaires et de retarder, voire d’éliminer, le triste destin qu’elles leur réservent, mais ces échos de victoire sont plutôt rares face à la marée inéluctable du vide.

Les larves stellaires de Cthulhu combattent de nombreuses autres races étranges qui n’appartiennent ni à ce temps, ni à cet espace, y compris les choses très anciennes et les serviteurs d’autres Grands Anciens. On sait également que certaines larves manipulent ces créatures, et d’autres races telles que les mi-go, qu’elles utilisent comme séides ou esclaves pour promouvoir leurs immortels projets.

Les larves stellaires proviennent d’un monde lointain situé dans les profondeurs du vide. On peut en trouver dans d’innombrables autres mondes où elles jouent le rôle de dieu ou de monstre, mais leur seigneur Cthulhu occupe une planète distante, à l’écart de tout monde couramment visité. Pourtant, alors que Cthulhu demeure prisonnier à l’intérieur de la cité putrescente de R’lyeh, au fin fond d’un vaste océan, ses visions se réverbèrent toujours dans l’esprit de ses larves qui les transmettent à leur tour à de nombreux poètes et philosophes endormis sur d’innombrables mondes. Guidées par leurs connaissances sur le grand projet de leur maître et par ses rêves au long cours, les larves stellaires de Cthulhu agissent sans relâche pour atteindre leurs objectifs.