Flot glacial
Flot glacial FP 4
Source : Bestiaire 4 page 100
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Cette formation transparente de glace bleue est aussi impitoyable que le serpent auquel elle ressemble. On raconte que ces étranges vases gelées se créeraient quand une région arctique particulièrement froide est trop longtemps exposée à la glace des plans Élémentaires. Se formant de manière apparemment spontanée à partir de ces froids surnaturels, les flots glaciaux se traînent à la recherche d’une proie, assoiffés de l’énergie vitale des créatures à sang chaud que leur organisme parvient à assimiler. Au sein de leur habitat naturel, ces vases sont particulièrement difficiles à repérer. Si elles manquent d’intelligence, elles n’en sont pas moins douées de cet instinct qui les pousse à rester au coeur des flots de glace gelés, à la surface glacée des lacs et des rivières gelées ou dans les régions recouvertes de permafrost en attendant patiemment que leurs proies trébuchent contre elles. Cet instinct est peut-être lié au fait que les flots glaciaux peuvent rester en sommeil relatif pendant des décennies voire des siècles. Mais ils finissent toujours par avoir besoin de l’énergie vitale des créatures à sang chaud pour alimenter leur étrange capacité à se déplacer. Étant donné qu’ils vivent dans des régions sous-peuplées et impitoyables, il leur est plus facile d’économiser leur énergie et d’attendre qu’une proie se présente plutôt que de chasser les créatures à sang chaud. Quand elles se sont nourries ou sont repues, ces créatures ignorent les autres à moins qu’on ne les attaque. Si l’apparence cristalline du flot glacial peut donner une impression de grande fragilité, rien n’est moins vrai ! Quand un flot glacial frappe une proie, il y met tant de force qu’il peut briser les os et il est suffisamment froid pour engourdir la chair de sa victime, alors prise de tremblements incontrôlables. Quand il a faim, les seules choses que le flot glacial évite sont le feu et les températures élevées qui peuvent le faire fondre et le blesser, même s’il faut généralement plus de chaleur pour réduire le flot glacial à l’état de flaque qu’il n’en faut pour faire fondre un bloc de glace normal faisant dix fois sa taille. |